Soirée animée par Jérôme Zélent, directeur de l’UGC Lille.
En 1900, Lili d’Alengy, célèbre courtisane parisienne, a un secret honteux – sa fille Tina, née avec un handicap. Peu disposée à s’occuper d’une enfant qui menace sa carrière, elle décide de quitter Paris pour Rome. Elle y fait la connaissance de Maria Montessori, une femme médecin qui développe une méthode d’apprentissage révolutionnaire pour les enfants qu’on appelle alors « déficients ». Mais Maria cache elle aussi un secret : un enfant né hors mariage. Ensemble, les deux femmes vont s’entraider pour gagner leur place dans ce monde d’hommes et écrire l’Histoire.
“J’ai mis très très longtemps, deux ans, avant de me dire qu’en fait, j’écrivais tout ce que je vivais avec ma fille, qui est née avec une maladie, qui est une enfant différente, qui n’est pas comme tout le monde. Quand je m’étais retrouvée mère de cette enfant, je m’étais dit, mon Dieu, il n’y a pas de représentation, je ne sais pas ce qui m’attend.
Parce que je ne les vois pas, ils ne sont pas dans le monde, ils ne sont pas dans la société. Qu’est-ce que c’est qu’un enfant différent ? Je ne savais pas du tout. Le film est venu accompagner mon cheminement de maman , je l’ai ressenti. J’ai pu mettre beaucoup de moi dans le personnage de Lily, Le fait de faire ensuite le casting, de travailler avec les enfants, le tournage, ça a été comme passé vraiment et complètement de l’autre côté, du côté où on ne se pose plus du tout la question de “qu’est-ce que c’est que ces enfants”, ce sont juste des enfants, avec leur spécificité, leur personnalité et non plus avec leur handicap.”
Léa Todorov : “On a passé des semaines à répéter avec les enfants, à faire connaissance, à faire des jeux, à faire des danses, à trouver aussi cette méthode d’expression libre par la danse que vous pouvez voir dans la grande scène de piano, dans le film.
L’idée, en gros, ce sont les enfants qui initient par leur mouvement la musique, ce qui les mettait dans une position de créateurs de la scène, ce qui inverse un peu la dynamique habituelle. C’était un enjeu pour moi, important, les rendre vraiment acteurs de ce qu’ils avaient, de leur proposition, de ne pas essayer de trop les enfermer dans un regard préconçu, de réécrire les scènes avec eux, pour eux.”
I.
Léa Todorov :
« Le film a cette fonction de “travailler” notre regard. C’est le regard de cette mère qui n’arrive pas à regarder sa fille, mais aussi le regard de notre société qui n’arrive pas à regarder ces enfants, à prendre plaisir à les regarder, réussir à danser, à s’exprimer.
C’était au final ce qui motivait ma démarche.
C’est une éducation pleine d’amour.»
Extraits de la bande annonce “LA NOUVELLE FEMME”, un film de Léa TODOROV, avec Leïla BEKHTI, Jasmine TRINCA, Rafaelle SONNEVILLE-CABY, Raffaele ESPOSITO, © Geko Films – Tempesta – Ad Vitam Distributoin, 2023.
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Bande annonce : https://youtu.be/SHhAuhZnr0g?si=lyOllGV5AhhHgFc9
Captation, montage, mixage son et réalisation : Eric Dubois-Geoffroy, IMAGES ON TOURNE, Lille, 2024.
Captation : Lumix GH5 4K
Montage : DaVinci Resolve 18.6